Les méchants policiers ! Merci à Zone interdite et Melissa de nous avoir ouvert les yeux...

Le syndicat de police dénonce les « comportements agressifs » de Mélissa Theuriau, la présentatrice de Zone interdite, envers les policiers. Nicolas de Tavernost, le patron du groupe, défend sa journaliste qui a exercé, dit-il, « son métier objectivement ». Dans une lettre à Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, Jean-Claude Delage, le secrétaire général du deuxième syndicat de gardiens de la paix en adhérents, fustige le « dérapage verbal » de la journaliste. Il fait en l’espèce référence à l’émission du dimanche 30 août, consacrée aux forces de l’ordre, où la journaliste avait interrogé en plateau Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur. « Sans doute aveuglée par une haine non dissimulée de la police, son comportement extrêmement agressif l’a amenée à salir l’ensemble des policiers », écrit, catégorique, Jean-Claude Delage, qui lui reproche d’avoir énoncé « sans discontinuer des accusations mensongères » à l’encontre des forces de l’ordre lors de cet entretien. Il fait part à Nicolas de Tavernost du « mécontentement unanime » des policiers et demande, ni plus ni moins que M6 « se désolidarise » de Mélissa Theuriau, « condamne son comportement » et le « fasse savoir aux 120.000 policiers choqués » par ce qu’il croit bon de qualifier d’« acte isolé ». Lettre de réponse Aussitôt lu, le courrier rageusement rédigé a été prestement retourné à son expéditeur. Le patron de M6 a défendu vendredi sa journaliste, soulignant qu’elle avait fait son métier « objectivement ». Selon lui, la journaliste et rédactrice en chef de Zone interdite avait questionné dans les règles de l’art le titulaire de la Place Beauvau « pour faire le point avec lui à la veille d’une importante réunion sur les difficultés du dialogue entre les forces de l’ordre et les jeunes de banlieue ». Point d’équivoque, d’après Nicolas de Tavernost. « Le ministre a eu tout loisir de répondre à ce sujet et notre journaliste n’a fait que son métier objectivement, sur un sujet que nous savons tous délicat, et sur lequel les polémiques excessives ne font qu’attiser les flammes toujours promptes à repartir », observe-t-il dans sa lettre de réponse à Alliance, insistant sur le fait que « ce reportage soulignait la grande difficulté de l’exercice de ce métier, notamment dans les zones dites sensibles ». A toutes fins utiles, le patron de « la petite chaîne qui monte » rappelle l’exigence maison : « Croyez bien, en tout cas, que notre chaîne continuera de traiter le plus objectivement possible des problèmes évoqués dans l’ensemble de cette émission en soulignant, comme il le faut, la difficile tâche qui est celle des forces de police. » Edition France Soir du samedi 5 septembre 2009